« Votre mission, si toutefois vous l’acceptez... »

6 octobre 2019
27^e dimanche du Temps ordinaire (C)
2 Tm 1, 6-8.13-14

(photo©Depositphotos).

Lorsqu’il nous arrive d’avoir à marcher sur un sentier la nuit, il faut porter sa lampe bien haut et droit devant en avançant d’un pas à la fois, ce qui nous permet de voir un peu plus loin devant nous. Éteindre sa lampe, ou ne pas l’avoir avec soi suffit à miner une partie de notre assurance.

Ainsi en est-il de la foi. Dans la seconde Lettre à Timothée, le lecteur est en effet exhorté à ne pas laisser s’éteindre le don spirituel qu’il a reçu (2 Tm 1,6). L’auteur de la lettre semble bien au fait que trop souvent, par crainte d’échouer ou de déplaire, par crainte de ne pas être bien vu des autres ou par peur de déranger, le chrétien fait du surplace, s’installe dans un certain confort et cache sa lumière sous le boisseau (Mt 5,14-15).

L’auteur de la lettre précise ainsi que « ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération » (2 Tm 1,7). Je me souviens d’une excursion alors que j’avais la charge de ramener un petit groupe au camp, que le soleil s’était couché et qu’il faisait sombre. Que serait-il advenu si j’avais laissé ma lampe de poche dans ma tente plutôt que de l’avoir bien mise dans mon sac à dos afin de pouvoir la sortir au moment opportun ? La peur et le doute se seraient installés et m’auraient rendu inapte à remplir ma mission. Il est aisé de transposer cet exemple aux dimensions de la vie chrétienne et aux dons spirituels que chacun d’entre nous a reçus.

La télévision et le cinéma nous ont présenté une série intitulée Mission impossible; mais l’Esprit saint et notre consentement rendent bien des choses possibles!

Serge Cazelais
Bibliste et historien des religions